Les difficultés rencontrées

Les difficultés dues aux éléments naturels

Il y a beaucoup de choses qui sont dures dans mon métier. Ce qui est le plus dur est dû à la météo, au changement de temps. Travailler en été quand il fait très chaud, en hiver quand il fait très froid, sous la pluie, le mauvais temps.

Il y a aussi le travail lui-même, soulever, déplacer des charges lourdes, travailler dans des mauvaises positions dans des terrains très pentus, rocailleux, encombrés de végétation ou de branches, bois pourris, glissant, etc. Ce qui est dur aussi, c’est d’être tout le temps concentré pour faire attention à tous les dangers que l’on peut trouver sur le chantier.

Les difficultés dues à l’évolution des tâches

Je trouve que mon travail s’est amélioré au niveau de la mécanisation et des techniques d’exploitations qui sont différentes. Mais le bûcheron est beaucoup plus stressé au travail aujourd’hui. Il est soumis à beaucoup plus de contraintes. Avant nous étions plus libres et l’on travaillait bien souvent plus, mais moins stressé.
Avant un chantier pouvait durer deux mois voire plus, tandis que maintenant les chantiers durent quinze jours rarement plus, on est obligé de s’occuper de tout. Ceci nous oblige à nous organiser différemment, il faut même occasionnellement se débrouiller pour trouver du travail. On essaie de sensibiliser l’encadrement sur des problèmes d’entretien. Cela n’est pas toujours évident, nous avons des difficultés à accepter de voir un travail effectué mal entretenu et se détruire. On est souvent décrié, rabaissé, ce qui n’est pas forcément agréable.

Des difficultés de reconversion

En moyenne un bûcheron arrête son activité à 52 ans. Très peu de bûcherons arrivent à 60 ans à la retraite car ils sont usés par ce travail.

Les invalidités font suite au travail pénible ainsi qu’aux conditions de travail, tous les salariés ayant travaillé plus de 30 ans en forêt ont des problèmes de santé. De plus, comme le bûcheron n’est souvent plus apte à faire son travail, et comme on ne cherche pas a le recycler dans une autre fonction. Pas de reclassement possible le plus souvent on le licencie.

Un bûcheron qui ne peut plus effectuer aussi rapidement son travail coûte cher à l’employeur et à la caisse. Celui-ci au bout d’un certain temps tombe souvent malade. Alors l’employeur préfère le licencier et il se retrouve au chômage. Certains bûcherons essayent de se recycler en faisant des formations. Cependant quand vous arrivez à 50 ans, cela n’est pas évident de se recycler dans un autre métier. Déjà avec les problèmes graves de santé, ajoutés aux problèmes d’emploi qui existent actuellement dans le milieu rural. La cause de licenciement est donc souvent l’incapacité à effectuer le travail, les compétences professionnelles d’un ancien bûcheron ne sont plus utilisées.

Pages suivantes